Dépendances : pour en finir avec la stigmatisation

Les personnes qui consomment des drogues, en particulier celles qui sont aux prises avec une dépendance, sont confrontées à la discrimination et à des obstacles pour obtenir de l’aide.
La stigmatisation peut :
•amener une personne à éviter de demander de l’aide par crainte d’être jugée ou d’avoir des ennuis avec son travail, ses proches ou même la loi;
•pousser une personne à cacher sa consommation de drogues ou à en consommer seule;
•affecter la capacité d’une personne à trouver un logement et un emploi, ce qui affecte sa santé et sa qualité de vie;
•contribuer à ce qu’une personne qui consomme des drogues reçoive des soins de moindre qualité dans le réseau de la santé lorsqu’elle a accès à des services.
La dépendance n’est pas un choix
On croit souvent à tort que la dépendance est un choix et que les gens peuvent arrêter de consommer des drogues quand ils le veulent. La dépendance est complexe. Les gens développent des dépendances pour de nombreuses raisons, dont entre autres :
•les événements de la vie, notamment les traumatismes et le stress chronique
•les facteurs environnementaux
•le bien-être mental (émotions, pensées, sentiments et maladies mentales)
•la génétique et la biologie
Certaines personnes essaient les drogues une fois ou en consomment occasionnellement. D’autres en consomment plus souvent, parfois pour tenter de surmonter un traumatisme ou une douleur. Quelle que soit la raison, personne ne choisit de devenir dépendant. La dépendance fait qu’il est difficile d’arrêter de consommer des drogues, même quand cela fait du mal à vous-même ou aux personnes de votre entourage. Le rétablissement est possible, mais il est différent pour chacun.
Les trois types de la stigmatisation
L’autostigmatisation
•se produit lorsqu’une personne intériorise les messages négatifs au sujet des personnes qui consomment des drogues en les appliquant à elle-même
•peut entraîner une faible estime de soi et un sentiment de honte
•peut amener une personne à ne pas chercher de soutien par crainte d’être jugée ou discriminée
•peut pousser une personne à cacher sa consommation de drogues ou à en consommer seule.
Stigmatisation sociale
•des attitudes ou des comportements négatifs envers les personnes qui consomment des drogues ou envers leurs amis et les membres de leur famille
•des étiquettes et des images négatives dans les conversations de tous les jours et dans les médias
•parler de la dépendance comme s’il s’agissait d’un choix
•le jugement et la discrimination de la part des autres peuvent conduire à l’auto-stigmatisation et causer des dommages tels que de ne pas demander de l’aide ou consommer des drogues seul.
Stigmatisation structurelle
•les politiques des services sociaux et de santé qui accentuent la stigmatisation, comme ne pas fournir de services tant que la consommation de drogues n’est pas mieux contrôlée
•lorsque le personnel soignants ou les premiers répondants ne prennent pas au sérieux les personnes qui consomment des drogues
•des politiques sur le lieu de travail qui causent des dommages et encouragent involontairement les gens à cacher leur consommation de drogues ou les empêchent de chercher de l’aide (exemple : tests de dépistage de drogues inutiles)
•le fait de ne pas référer les personnes aux services sociaux ou de santé en raison de leur consommation de drogues et la qualité des soins moindre lorsque les services sont accessibles.
Demandez de l’aide : (mailto:[email protected])

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